Autonomie et dépendance chez le sujet âgé : quelle différence ?
Le mot dépendance fait peur aux vieux comme à ceux qui les accompagnent.
Alors pour euphémiser la situation que le mot “dépendance” décrit, l’expression « perte d’autonomie » s’est peu à peu imposée dans le langage commun.
Le problème avec le mot “autonomie”, c’est que ce n’est pas l’inverse de la dépendance.
En les mettant sur le même concept, on se prive du concept premier d’autonomie qui est pourtant bien utile pour nous en gérontologie.
Le vrai sens du mot autonomie est « qui fait ses propres lois, suit ses propres règles » et son opposé est “l’hétéronomie”.
Quant à la dépendance, c’est le besoin de l’aide d’un tiers dans la réalisation des actes de la vie quotidienne.
Vous voyez donc, que l’on est sur deux registres différents : l’un décisionnel et l’autre fonctionnel.
Le risque à confondre les deux, c’est que le fonctionnel prenne le pas sur le décisionnel.
Autrement dit, sous prétexte qu’un vieux peut moins faire de choses seules, on le prive ainsi de la possibilité de décider de ce qu’il veut ou inversement.
Si un vieux est atteint de la maladie d’Alzheimer par exemple, il sera privé d’une partie de sa capacité décisionnelle.